textes choisis

Publié le 7 Septembre 2019

"VOIR C'EST SAVOIR"

auteur : inconnu de moi

 

 

 

"La qualité est faite de détails, mais la qualité n'est pas un détail"

auteur  : Michelangelo Buonarroti

 

 

 

"Aux ambitieux que ni le don de la vie ni la beauté du monde ne suffisent à satisfaire, il est imposé comme châtiment qu'ils gaspillent la vie et ne possèdent ni les avantages ni la beauté du monde."

auteur  : Leonardo da Vinci

 

 

 

"Plus grande est la sensibilité, plus grand le martyre."

auteur  : Leonardo da Vinci

 

 

 

"Toute notre connaissance découle de notre sensibilité."

auteur  : Leonardo da Vinci

 

 

 

"Comme une journée bien remplie apporte un paisible sommeil, ainsi une vie bien employée apporte une mort paisible."

auteur  : Leonardo da Vinci

 

 

 

"La science rajeunit l'âme, diminue l'amertume de la vieillesse. Amasse donc la sagesse qui sera la nourriture de tes vieux jours."

auteur  : Leonardo da Vinci

 

 

 

"Le désir de savoir est naturel aux bons."

auteur  : Leonardo da Vinci

  

 

"L'acquisition d'une connaissance, quelle qu'elle soit, est toujours profitable à l'intellect, parce qu'elle lui permet de bannir l'inutile et de conserver le bon. Car on ne saurait rien aimer ou haïr qui ne soit d'abord connu."

auteur  : Leonardo da Vinci

 

 

"Une oeuvre d'art est un coin de la nature vu à travers un tempérament."

auteur  : Emile Zola

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Rédigé par Fabienne M

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Publié le 25 Juin 2012

L’œuvre témoigne de l’ouvrier, il suffit donc, enseignait le Bonhomme, de considérer ce monde avec les yeux de la sagesse pour en déceler l’auteur. Comment l’auteur d’un tel monde serait-il Dieu ? (…) Le Créateur n’en doute pas, c’est Lucifer.

 

Au sommet du ciel invisible en son palais de lumière, Dieu régnait comme il règne, entouré de ses anges et de leur louange heureuse, tandis que sous eux les sphères des éléments, pures et impérissables comme leur auteur, résonnaient à la voix de Son vouloir.

Lucifer qu’on appelle encore Lucibel pour sa haute beauté était le Connétable du Royaume, le Prince de la Lumière.

Il en conçut fol orgueil et le dessein d’usurper le trône de Dieu même, lequel connut son projet et le chassa de devant sa face, ainsi que les Princes des quatre éléments qui étaient entrés dans le complot et le tiers des milices célestes.

Il se réfugia avec les siens au coin le plus reculé du firmament et là, travaillé de remord et de peur, il cria merci : Seigneur ne nous détruisez pas, accordez-nous le temps, nous vous rendrons tout.

Dieu le couvrit de Sa miséricorde et le laissa maître des instruments de son rachat.

Ce fut ainsi qu’aidé de ses compagnons Lucifer entreprit l’œuvre des sept jours.

Des joyaux de la couronne brisée il fit le soleil, la lune et les étoiles, puis il forgea la mer la terre les pierres les plantes feuille à feuille, les bêtes jusqu’aux petits poils sous l’oreille, avec un art insigne et un ardent désir d’ordre et de bien, mais lui-même déchu, tourmenté tourmentant ce qui gît en son pouvoir, jaloux irritable injuste souvent trompé parfois trompeur comme le montrent les Écritures des Juifs qui ne parlent que de lui.

Or deux anges qui s’étaient gardés de la révolte par crainte furent mus de curiosité pour la demeure que leur ancien maître se bâtissait par ses propres moyens à l’écart de l’Éternel.

Ils se présentèrent devant Dieu et lui requirent licence de l’aller visiter, afin de conforter les autre anges dans leur fidélité, par les récits qu’ils rapporteraient de ce gouffre d’horreur.

Dieu les punit de leur tiédeur et de leur feintise en leur accordant ce qu’ils demandaient.

Aussitôt arrivés ils s’endormirent par l’effet des vapeurs d’ici-bas.

C’était une belle proie pour le maître du lieu qui jeta sur eux le filet d’un corps de boue.

Il dressa autour d’eux le paradis terrestre pour leur faire oublier l’autre.

Seul le fruit de l’arbre de la connaissance eût pu en rendre le souvenir, c’est pourquoi il leur interdit, les recevant d’ailleurs en hôtes bienvenus en son domaine.

Mais s’avisant que l’attrait du plaisir était trop mince et qu’ils pouvaient rompre leurs liens n’importe quand, il leur tendit son piège.

Et se glissant dans le corps du serpent il séduisit d’abord Eve et par elle Adam.

Lesquels incontinent se souvinrent du ciel où tout est en tout par grâce d’amour, eurent chagrin de leur solitude et honte de leur corps de boue.

Ils s’enflammèrent du désir de s’unir comme en haut et s’y essayèrent selon la gauche et sale façon que permettent les issus dudit corps.

Sur quoi le Séducteur simula la colère pour les chasser du Paradis dont il n’avait plus besoin pour les retenir depuis qu’ils étaient tombés dans le péché.

Le péché d’Adam n’a pas été de mordre au fruit de la Connaissance, en quoi il n’a fait que désobéir au diable et s’élever d’un degré dans la perfection, mais de choir dans le désir charnel par quoi il s’est lié à lui.

Par quoi mourant à son éternité, il s’est multiplié divisé répandu dans sa progéniture, est descendu sous terre par sa mort, est entré par ses démérites en divers corps de bêtes et de choses, est devenu le ferment le plus actif, le plus souffrant aussi, de la cuve en travail de ce monde.

Tant qu’enfin Dieu prit en pitié la mésaventure de ses deux anges et surtout leur prière inefficace parce que mal adressée.

Il leur envoya le premier des anges le Christ notre Seigneur pour leur enseigner la prière, la voie du retour, la victoire sur le monde, sur la mort, sur le désir et sur les incarnations.

Mais ce monde durera autant que le péché car il naît de lui et dure pour l’expier.

Le Prince de ce monde gagnera son pardon le dernier.

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Rédigé par Fabienne M

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Publié le 25 Juin 2012

L’esprit doit se placer entre l’objet vu et la représentation encore à venir pour concevoir l’image à peindre. Le caractère divin de la peinture fait que l’esprit du peintre se transforme en une image de l’esprit de Dieu. Lui aussi s’adonne avec une puissante liberté à la création d’espèces diverses.

 

Mais on a grand tort de ne pas nourrir l’artiste à sa faim, de ne pas lui donner selon ses besoins, qui excèdent la simple faim, c’est certain. N’est-ce pas dans l’aisance que l’art pousse le mieux ? La grâce s’épanouit toujours mieux loin de l’effort et de la transpiration.

 

Encore que la prospérité du corps ne nuise pas à celle de l’esprit, le peintre ou le dessinateur doit être solitaire, surtout pendant les périodes de ses spéculations et recherches qui sans cesse se présentent à ses yeux, qui enrichissent sa mémoire et qu’il met en réserve. Si tu es seul, tu seras tout à toi, si tu as un compagnon, tu ne t’appartiendras qu’à moitié, et même moins selon l’indiscrétion de son commerce. Si vous êtes plusieurs, l’inconvénient augmente. Tu as beau dire : je ferai à ma guise, je resterai à part pour mieux chercher la forme des choses naturelles, je te le dis, tu ne réussiras pas car tu ne pourras fermer l’oreille à leur bavardage, et on ne peut servir deux maîtres, tu seras un mauvais camarade et un détestable spéculateur d’art. Tu me diras encore : "je me mettrai si bien à l’écart que leurs propos ne me parviendront pas et ne me gêneront pas." On te prendra pour un fou, je t’en avertis et tu ne seras pas moins seul."

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Rédigé par Fabienne M

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Publié le 28 Avril 2011

Depuis de nombreuses années j'aime lire des romans ayant un rapport avec l'histoire de l'art. De mes nombreuses lectures, j'ai envie de partager quelques textes de ces romans souvent instructifs et bien écris.

 

Je viens de terminer "Autoportrait de Van Eyck" d'Elisabeth Bélorgey :

 

"Plus on fréquente le monde, plus le coeur se ferme. Pour le peu qui me reste à vivre, la beauté m'est aussi nécessaire que l'eau fraiche en été, et la soupe en hiver."

 

"Ce premier contact avec la société imprima en moi une méfiance dont je ne me suis jamais départi : la brutalité, le mensonge, l'envie, l'orgueil, la paresse, la lâcheté, tout y était, déjà."

 

"La couleur me hantait. Cherchant à lui donner une luminosité inégalée, je soignais mes enduits, qui donnaient la lumière aux couleurs que je superposerais en fines couches transparentes ;..."

 

"D'un naturel modeste, sans sous-estimer la valeur technique de ses propres peintures, il déplorait qu'une étincelle lui manquât pour prétendre à être un grand artiste. Peu d'hommes sont ainsi capables de s'évaluer avec justesse. Coane, (...) ne manquait pas de noblesse d'âme ni de franchise."

 

"Que de tracasseries n'ai-je pas eues avec les gens de la Chambre des comptes qui confondaient zèle et avarice ! Croyant servir les intérêts du duc, ils rechignaient pour toute dépense, ne comprenant rien à l'art, à ses besoins, à son rythme, à ses exigences. Comme Zeuxis, si j'avais pu, je crois que j'aurais renoncé à tout argent, car l'art ne peut se monnayer. Toute limitation financière me devint odieuse. Ces gens là ne comprenaient pas que la libéralité de notre duc appuyait ses projets tout autant qu'elle reconnaissait à l'art cette qualité de n'être pas, quoi qu'il en fût, une marchandise. Leur sérieux, qu'ils prenaient pour de la sagesse, dissimulait une ignorance qu'ils flattaient comme un vice."

 

"Le temps devenait un ennemi, un rongeur, tantôt diabolique punition, tantôt divin châtiment. Ces retards me torturaient comme autant de remords. Parfois, le souvenir de mes faiblesses et de mes vanités m'étrillait d'un tourbillon rageur, me terrassant d'impuissance. Seuls les artistes me comprendront, eux qui connaissent cette autre vie muette et passionnée qui nous consume lorsque nous ne pouvons faire advenir à maturité l'oeuvre qui mentalement nous obsède."

 

"Le silence régnait du matin au soir. Je travaillais de longues heures, oublieux de mon corps, me couchant sitôt le souper pour me relever dès l'aurore. Chaque minute de lumière comptait (...), je renouais enfin avec un corridor du temps où il s'abolit pour n'être plus que le déroulement de l'oeuvre. Mû par une sorte d'infaillibilité, je dominais le retable en totalité et dans le moindre détail. C'était une sensation enivrante, épuisante, un état de haute tension que je ne retrouverais sans doute pas de sitôt. (...) Aucun bonheur ne se peut comparer, seul un artiste eût pu le comprendre, mais pris par cette alchimie de ce que je transformais et qui me transformait, je n'avais ni le loisir ni le goût de parler."

 

 

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Rédigé par Fabienne M

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Publié le 18 Janvier 2010

J'ai trouvé un article très intéressant et plutôt juste sur la peinture a tempera dans le livre  "Leonard de Vinci pour les nuls" en page 223 :

La peinture a de nombreux composants. L'agent colorant est le pigment, une particule solide qui détermine la couleur, l'opacité et la consistance de la peinture. Le pigment flotte dans un liant (huile, cire, sève, oeuf ou eau). Les peintres utilisent toujours les mêmes pigments et ne modifient que le liant pour créer différents types de peintures, de la tempera à l'acrylique en passant par l'aquarelle.

La peinture a tempera

Si la peinture a tempera existait depuis l'Antiquité, à Pompéi, par exemple, les artistes de la Renaissance ont mis au point de nouvelles formes de tempera - peinture composée de pigments broyés et d'une substance soluble dans l'eau, comme le jaune d'oeuf ou la caséine (protéine du lait). Les contemporains de Leonard, y compris son maître Andrea del Verrocchio, utilisaient essentiellement la tempera à l'oeuf.

La tempera, que les artistes appliquaient par petites touches sur des panneaux en bois avec du gesso, une fine couche de plâtre mélangé à de la colle, a plusieurs atouts :

- Elle permet un grand éventail de couleurs, d'ombres et de lumières.
- Elle adhère bien à toutes les surfaces.
- Elle sèche relativement vite (plus vite que la peinture à l'huile, en tout cas) et devient insoluble, ce qui donne aux artistes la possibilité de peindre par-dessus sans retirer les couches précédentes.
- Elle s'éclaircit en séchant, si bien que les artistes peuvent l'utiliser pour des couleurs claires, et donne un fini mat (contrairement à la peinture à l'huile, qui brille).
- La tempera est durable et moins sujette à l'oxydation que l'huile, d'où l'aspect brillant de nombreuses peintures de la Renaissance de plus de cinq cents ans.

Le renouveau de la peinture a tempera

La peinture a tempera a été éclipsée par la peinture à l'huile au cours de la Haute Renaissance (l'huile était plus indiquée pour le genre d'effets que Leonard et ses contemporains souhaitaient obtenir). Certains artistes, comme le mexicain Diego Rivera, l'ont de nouveau utilisée au début du XXe siècle, mais c'est surtout entre 1930 et 1950 que la tempera a connu un véritable renouveau. N. C. Wyeth, son fils Andrew Wyeth, Thomas Hart Benton, Paul Cadmus et Jackson Pollock sont autant d'artistes qui ont expérimenté la tempera (sur toile, cette fois, et non sur des retables !) en s'inspirant des peintres du Moyen Age et de la Renaissance.

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Rédigé par Fabienne M

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